book review | Jesse Andrews : me and earl and the dying girl.

Me and Earl and the Dying Girl

Jesse Andrews

Editions Amulet Books

Au lycée, Greg est transparent. Il ne fait partie ni des sportifs, ni des gothiques, ni des intellos, ni des camés, ni des théâtreux, et encore moins des musicos... Quant aux filles, n'en parlons pas : voilà une espèce alien dont il vaut mieux éviter de s'approcher. Bref, Greg vit sa dernière année de lycée comme un soulagement cosmique. Erreur. Sa mère s'apprête à lui faire vivre un cauchemar en lui ordonnant de tenir compagnie à une de ses anciennes camarades de classe (moche), Rachel, atteinte d'une leucémie. Greg et son acolyte Earl, aussi loser que lui, vont se métamorphoser en héros pour lui redonner le sourire.

• • •

Me and Earl and the Dying Girl a été une lecture un peu déstabilisante pour moi. Je me suis plongée dans ce livre sans en connaître l'histoire, n'en attendant rien de particulier mais, tout de même, avec une impression en tête : celle d'une histoire drôle et originale ! Le problème du mot original, c'est qu'il peut vouloir tout et rien dire à la fois...

C'est Raeleen, une booktubeuse canadienne, qui m'a donné envie de lire ce roman, qu'elle a lu à plusieurs reprises et qu'elle semble affectionner tout particulièrement. Cela dit, après ma lecture, je me suis aperçue que les avis sur ce roman sont en fait assez partagés. Pourquoi, je n'en suis pas sure, mais, pour moi, cette lecture n'a pas fonctionné.

Le Me du titre, c'est Craig. Un garçon assez antipathique à mes yeux. Pour éviter les ennuis, il évite tout réel contact avec les gens de son lycée. Craig n'a donc aucun ami... Je ne recommanderai à personne de suivre cette technique, mais bon, passé ce détail, Craig ne m'a simplement pas semblé très intéressant. D'ailleurs, pendant toute l'histoire, narrée par ses soins, il répète à de nombreuses reprises que ce qu'il raconte est pathétique et, avec ça, nous aussi chers lecteurs, sommes assez pathétiques de continuer à lire ! Je n'ai même pas retenu la partie un peu méprisante de la chose. C'est juste que, en général, les adresses aux lecteurs, soit ça passe, soit ça casse pour moi. Et, dans ce cas, ce n'est pas passé, il y en a trop à mon goût.

Craig est passionné par les films. Il aime en regarder, ainsi qu'en écrire et en tourner avec son ami Earl. Rappelez-vous, un peu plus tôt, que Craig n'est pas censé avoir d'amis. Earl n'en est, selon lui, pas vraiment un. Ce serait plutôt un genre de partenaire ou de collègue. Ainsi, on découvre Earl, un garçon dont la vie n'est pas facile mais qui arrive quand même à s'en sortir. Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher à ce personnage, pourtant à mon avis plus sympathique que Craig, bien que spécial à son tour...

Ce n'est pas fini, il reste the Dying Girl ! Rachel, une ancienne amie de Craig, que ce dernier qualifie de moche, tombe alors malade. Une leucémie, prise à un stade qui laisse peu de chance de s'en sortir à la jeune fille. Rachel est, sans doute, le personnage que j'ai le plus apprécié dans cette histoire. Mais, comme elle est présentée par Craig, je n'ai pas trouvé évident de m'attacher beaucoup à elle non plus.

Et, le reste ? Certains dialogues sont présentés sous la forme d'un script de film, qui rendent la lecture originale. J'ai trouvé cette dernière assez rythmée et rapide. L'histoire reste intéressante, je dirais. Ainsi, quand bien même le personnage principal de ce roman m'a déçu, il y a de bons points à retenir qui rendent la lecture appréciable. Je regarderai l'adaptation en film qui a été faite, car j'ai souvent eu l'impression que l'histoire rendrait mieux à l'écran. En tout cas, les promesses d'une lecture géniale que j'ai pu lire n'ont pas été tenu pour moi. C'est comme tout, parfois ça ne fonctionne pas. Et, là, ça n'a pas pris du tout comme je l'espérais. Tant pis !