Affichage des articles dont le libellé est Matt Haig. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Matt Haig. Afficher tous les articles

mercredi 31 janvier 2024

book review | Matt Haig : the midnight library.

The Midnight Library 
Matt Haig
Editions Canongate

À trente-cinq ans, Nora Seeds a l'impression d'avoir tout raté. Lorsqu'elle se retrouve un soir dans la mystérieuse Bibliothèque de Minuit, c'est sa dernière chance de reprendre en main son destin. Si elle avait fait d'autres choix, que se serait-il passé ?
Avec l'aide d'une amie bibliophile, elle n'a qu'à prendre des livres dans les rayonnages, tourner les pages et corriger ses erreurs pour inventer la vie parfaite. Pourtant, les choses ne se déroulent pas comme elle l'imaginait.
Avant que minuit sonne, pourra-t-elle répondre à l'énigme la plus importante : qu'est-ce qu'une vie heureuse ?

• • •

Là, vraiment, ça faisait longtemps... Longtemps que je n'étais plus venue sur mon blog, longtemps que je n'avais pas écrit d'avis littéraire mais, aussi, longtemps que j'avais ce roman dans ma PAL ! J'ai envie de vous faire une petite introduction avant de vous dire ce que j'en ai pensé. 

Il s'agit du troisième roman que je le lis de cet auteur. J'avais découvert Matt Haig complètement par hasard avec The Humans et j'avais beaucoup aimé sa façon d'écrire et sa perception de l'humain, justement. A l'époque, je le suivais même sur Twitter, j'aimais bien sa façon de s'exprimer sur certains sujets et c'est, entre autre, ce qui m'avait poussé à lire son livre de non-fiction Reasons to Stay Alive où il aborde de manière très personnel les sujets de la dépression et des pensées suicidaires.

The Midnight Library est sorti en 2020 et je me souviens très bien avoir attendu avec impatience qu'il sorte. Je l'avais notamment ajouté à ma PAL virtuelle avant même sa sortie. Je crois même que je l'avais précommandé ! Bref, rien qu'à moi seule, je m'étais déjà un peu hypé le truc... Depuis sa sortie, c'est simple, je n'en ai vu ou entendu que des bonnes choses, même jusqu'à encore très récemment. Pourtant, il m'aura fallut plus de 3 ans pour enfin le sortir de ma bibliothèque et m'atteler à sa lecture !

Bon, vous le sentez peut-être venir alors je ne ferais pas durer le suspense. Plus ou moins intentionnellement, j'ai placé des attentes vraiment assez hautes en ce livre, et, malheureusement, ç'a a un peu joué en sa défaveur. Maintenant que c'est dit, je ne suis quand même pas là pour vous parler d'une déception, au contraire !

En relisant le résumé aujourd'hui, je me rends compte que j'avais sans doute fait pas mal de suppositions concernant le genre. Je m'attendais à quelque chose de très ancré dans le réalisme magique et, quand bien même cet élément là est bien présent, j'ai trouvé que le style de l'histoire faisait quand même très réaliste. Je dirais que le réalisme magique amène au réel et qu'il est simplement moins présent que je ne l'avais anticipé.

A travers l'histoire et le personnage principal, l'auteur transmet beaucoup de lui-même, de son expérience avec la dépression, les pensées suicidaires, etc, donc attention pour ceux qui seraient sensible à ça ! Je le dis, en ce qui me concerne, je n'ai pas de soucis avec ça à priori, mais j'ai quand même eu des temps plus joyeux dans ma vie et, pendant une bonne moitié de l'histoire, je me suis demandée si c'était le bon moment pour moi de lire ce livre car je l'ai trouvé... disons-le franchement : déprimant. Ce n'est évidemment pas une sensation très plaisante. Cela dit, je suis contente de ne pas avoir abandonné ma lecture !

J'ai trouvé que la façon dont l'histoire était racontée démontrait très bien le principe même de la dépression, et cet état de latence qui l'accompagne. Ce que je veux dire, c'est que la petite lueur d'espoir, la lumière au bout du tunnel, le petit truc auquel on est censé se raccrocher pour sortir de la dépression, tout ça semble être inatteignable. C'est comme si, quand on est envahi de pensées noires, on était immunisé à l'espoir même finalement ! Jusqu'à l'élément déclencheur, le fameux déclic, qui va commencer à tout changer et nous permettre de modifier aussi notre perception des choses et de ce qui nous entoure.

C'est difficile d'en dire plus sans en dévoiler trop sur l'histoire. J'ai même un peu peur d'en avoir déjà trop révéler. Je me raccroche à l'idée que les choses que j'ai abordé jusqu'à maintenant sont, il me semble, un peu évidentes si on a lu le résumé du livre.

En tout cas, j'ai apprécié retrouver la plume particulière de l'auteur. Je trouve qu'il s'en dégage toujours un sentiment d'humanités. On rencontre des personnages imparfaits, qui, s'ils sont frustrants par moments, sont aussi rassurants, attachants et se veulent authentiques. L'histoire elle-même ne m'a pas fait décoller comme je m'y attendais, mais j'ai vraiment apprécié de ressentir des émotions assez variées et d'avoir le sentiment de voyager avec le personnage principal ! 

Ce n'était pas une lecture facile, surtout au départ, non pas par son style mais, vous l'aurez compris, par les thèmes principaux évoqués plus tôt. J'oscille entre une bonne et une très bonne lecture. Pour autant, je ne regrette pas de l'avoir lu et je vous invite à le découvrir, d'autant plus si vous ne vous en étiez pas fait toute une hype comme moi (oups 🤪) avant de vous lancer !

vendredi 1 avril 2016

book review | Matt Haig : the humans. 👽🐶🌍

The Humans
Matt Haig
Editions Canongate Books

Un extra-terrestre débarque sur Terre pour prendre la place et l'apparence du professeur Andrew Martin, éminent mathématicien de l'Université de Cambridge qui a résolu une équation majeure pour l'avenir de l'humanité.

Ses impressions sont loin d'être positives: il est dégoûté par la façon dont les humains le regardent, par ce qu'ils mangent, par la facilité avec laquelle ils assassinent et font la guerre. L'extra-terrestre est tout aussi déconcerté par les concepts d'amour et de famille, qui lui sont totalement étrangers. Pourtant, plus le temps passe, plus il commence à apprécier certaines facettes de cette étrange espèce...



• • •



En jetant un coup d’œil à la section VO de la médiathèque, je suis tombée sur ce livre, rangé juste à côté d'autres romans de Mark Haddon (Mark Haddon que j'ai récemment découvert et adoré avec The Curious Incident of the Dog in the Night-Time). J'ai immédiatement flashé sur le titre et la couverture. Il ne me restait plus qu'à retourner le livre pour découvrir un résumé assez mystérieux qui, à vrai dire, sur cette édition n'évoque pas d'extra-terrestre et permet donc au lecteur de rester perplexe et, surtout, qui m'a tout de suite plu et donné envie.
Matt Haig propose une histoire presque auto-biographique car, pendant plusieurs années, l'auteur se sentait déconcerté par les humains et ne pouvait presque plus sortir de chez lui. La note de fin à ce propos ne précise rien de plus... Ainsi, le personnage principal, Andrew Martin, ou plutôt son corps, se retrouve enlevé par un peuple extra-terrestre. Un des leurs va alors se servir de ce corps pour s'infiltrer parmi les humains. Sa mission : détruire des calculs mathématiques du professeur Andrew et la découverte incroyable que ce dernier venait de faire le soir même avant d'être... remplacé par un alien. Commence alors pour cet alien un apprentissage un peu laborieux et, surtout au début, très drôle, en vu de comprendre les humains pour se comporter comme eux et pouvoir rester discret lors de sa mission. L'histoire recèle de thèmes que je n'avais vraiment pas vu venir, notamment comme le suicide, et va bien au-delà d'un roman de science-fiction. A vrai dire, tout ce passe sur terre, la majorité du temps dans un espace assez réduit qu'est la maison d'Andrew Martin, de sa femme, et de son fils alors, pour le côté science-fiction, ça reste assez réduit.



Andrew Martin, ou plutôt l'extra-terrestre qui contrôle le corps d'Andrew Martin, permet de donner une vision totalement objective (ou presque) de notre monde et des êtres humains. Je dis bien "ou presque" car j'avais parfois la sensation que l'auteur n'étais vraiment pas loin derrière son personnage, avec des réflexions sur la bêtise humaine qui devenaient alors totalement ironiques. Si, au départ, l'extra-terrestre est très étonné, voire même très souvent dégoûté, face à des comportements humains, je n'ai jamais trouvé que les réflexions étaient trop lourdes. Au contraire, j'ai d'ailleurs trouvé que Matt Haig avait réussi à trouver le bon moment pour que le personnage de l'extra-terrestre commence à remettre en questions certaines choses. En effet, l'histoire est aussi très intéressante car le personnage fini par trouver un certain plaisir à vivre parmi ces êtres qu'il semblait tellement mépriser au départ. Il y a d'ailleurs deux sentiments, sans doute assez proches, qui sont beaucoup cités par le personnage : l’empathie et l'amour. Ces sentiments vont, inexplicablement pour lui (ou elle d'ailleurs), changer l'extra-terrestre, dont la perspective va alors aussi totalement changer...

The Humans nous apprend (ou nous rappelle) que les idées reçues sur d'autres cultures sont souvent fondées sur des vérités mais sont également très générales et, ainsi, sont loin de s'appliquer à tout le monde. Ainsi, ces humains soit disant violents, peuvent en fait faire preuve de tellement d'amour envers les autres qu'ils sacrifient leur propre bonheur. Ce roman est plein d'humour et est une belle leçon de vie qui peut changer notre regard sur nous-même et les gens qui nous entourent. C'est également une histoire vraiment originale sur la famille. Ce roman est peut être mon premier réel coup de cœur de l'année 2016 et je ne pourrais jamais assez vous recommander de le lire !